La Tendance du Marché

« Il n’y a rien de plus désorientant que de ne pas savoir quel est le prix du marché ».

Un agent commercial anglais avec qui j’avais travaillé pendant sept années, aimait souvent à répéter : « La valeur d’une maison, c’est le prix qu’une personne est prête à dépenser pour l’acquérir ».

Et même si cette formule prêtait à sourire, l’expérience nous montrera qu’il avait raison.

Le marché de l’immobilier a évolué dans la région. A la fin des années 90, l’arrivée massive des sujets de sa gracieuse majesté ou encore des Danois (secteur Axat) - acheteurs au fort pouvoir d’achat - avait fait grimper les prix des biens. Souvent de manière démesurée.

Après avoir connu une forte embellie de 1999 jusqu’en 2006 en raison de l’arrivée massive de la clientèle britannique au fort pouvoir d’achat, le marché local de l’immobilier a marqué un net ralentissement à partir de 2007.

La crise économique et financière exceptionnelle de 2009, a longtemps affecté le marché. Les clients étrangers étaient devenus une denrée rare et principalement les Anglais pénalisés par une monnaie beaucoup plus faible. Si en 2015, le taux de change a semblé redevenir plus favorable, les récents événements dont la sortie de l’Union Européenne du Royaume Uni pourraient avoir des conséquences néfastes. Freiner leur engouement dans un premier temps. Et précipiter la revente des biens des propriétaires actuels.

Baisse de valeur de l’ordre de 15 %

De plus, dans notre région économiquement sinistrée, il y a beaucoup de ménages aux revenus très modestes, qui ne peuvent prétendre à l’accession à la propriété. Situation aggravée par la crise bancaire et les difficultés à obtenir des crédits malgré des taux d’intérêt historiquement bas et donc très attractifs.

Dès 2008, la situation de l’immobilier s’était dégradée, et l’on pouvait chiffrer la baisse de la valeur de l’ordre de 15 à 20%. Même, si les prévisions d’un début de reprise pour 2010 avaient été prises avec beaucoup de précautions. La situation a perduré en période d’austérité de 2011 à 2014, au cours de laquelle le volume des transactions a été en stagnation. Et les prix en baisse notable. Elle ne s’est pas améliorée en 2015. En 2016, une reprise s’est amorcée mais les prix ont chuté encore de 10 % en moyenne. Les années 2017, 2018 et 2019 se sont inscrites dans la même analyse.

En mars 2020, en période de Covid 19, le marché a marqué en raison du confinement imposé par l’État, un coup arrêt du fait de l’impossibilité d’organiser des visites des biens. Depuis le déconfinement du 11 mai, les transactions ont repris. Le deuxième confinement de fin octobre à début décembre 2020 a rajouté à l’incertitude. Il était toutefois trop tôt pour savoir si cela aura des conséquences en plus ou moins sur la valeur de l’immobilier.

D’autant qu’un troisième confinement, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire et l’apparition des variants, s’était profilé à l’horizon. Depuis le 9 juin 2021, on aspirait à retrouver une vie normale. Mais après une embellie du volume des ventes, le troisième trimestre 2021 a marqué une chute de moins 19 % par rapport à 2020. Une cinquième vague et le variant Omicron à l’automne 2021 et ses restrictions sanitaires ont pu agir comme un frein sur les recherches immobilières. Les dernières restrictions qui venaient d’être levées (fin du port du masque obligatoire et du pass vaccinal) au 14 mars 2022, et pouvaient permettre d’entrevoir une nouvelle reprise des transactions.

A l'issue d'une crise sanitaire sans précédent, le déclenchement de la guerre en Ukraine est venu renforcer les inquiétudes et les angoisses des professionnels et des particuliers candidats à un achat immobilier. De la remontée des taux au retour de l'inflation les marchés de l'immobilier devraient traverser une zone de turbulences.

Alors que dans le même temps, l’offre a eu à connaître de nombreux bouleversements : la forte hausse du prix du gasoil difficile à répercuter sur les donneurs d’ordre ; la flambée des prix des matériaux de construction et l’allongement de leurs délais de livraison, souvent sans possibilité de révision des devis ; la mise en place de la RE2020 dont les conséquences sur les coûts de la construction ont été estimées entre 7 % et 10 %, alors que d’autres contraintes réglementaires vont venir rajouter du déséquilibre aux déséquilibres (par exemple, l’augmentation du coût du recyclage des déchets ou celle des terrains constructibles induite par la loi Climat et résilience) ; les inquiétudes/incertitudes de la mise en place du nouveau DPE et son impact sur le fonctionnement du marché de l’ancien.

La tendance à l’augmentation des tarifs des matériaux en 2021 (hausse moyenne de 18 % sur le quatrième trimestre 2021) s’est poursuivie en 2022. Selon Loïc Chapeaux, de la Fédération française du bâtiment, de nombreux matériaux ont subi une augmentation 15 à 25 % et le prix du fer à béton a été multiplié par trois en un an.

De plus, il convient de noter que depuis le début de l’année 2022 près d’une demande de prêts immobilier sur deux était refusée compte tenu que les taux de crédits – assurances et frais de garantie compris - dépassent le taux d’usure.

Cela impactant les 30-55 ans soit la tranche des actifs les plus aisés notamment quand il s’agit de l’achat d’une résidence principale. État de fait qui s’était durci depuis le mois d’août. Hélas, on devait s’attendre à une hausse des taux (aujourd’hui autour des 3 %.).

Pour rappel, ce taux d'usure prend en compte le taux du prêt mais aussi celui de l'assurance-emprunteur et les frais annexes. Il est actualisé une fois par trimestre par la Banque de France, à partir des taux moyens observés les trois derniers mois augmentés d'un tiers.

Le taux maximal auquel une banque pourra prêter de l’argent à un particulier est passé le 1er octobre à 3,03 % pour les crédits immobiliers de moins de 20 ans et à 3,05 % pour ceux de plus de 20 ans. Grâce à ce nouveau taux, les futurs acquéreurs devaient avoir peut-être plus de marge de manœuvre pour emprunter.

Mais depuis, les banques ont bel et bien fermé le robinet du crédit immobilier. Les courtiers disent même que la plupart d'entre elles ne communiquent même plus sur leurs barèmes de taux, compte tenu que les objectifs 2022 sont déjà remplis, et surtout que le taux d'usure est de nouveau complètement obsolète.

Ce taux maximal auquel les banques sont autorisées à prêter les empêche de répercuter leurs propres coûts sur les emprunteurs sauf à faire des crédits à perte. Elles préfèrent donc attendre le mois de janvier 2023 et le relèvement attendu du taux d'usure.

Les courtiers nous disent s'attendre à une hausse d'un demi-point. On passerait ainsi de 3,05% aujourd'hui pour les crédits sur 20 ans et plus à environ 3,55% pour le prochain trimestre. Certaines banques adaptent déjà les taux d'emprunt pour janvier. L'une d'entre elles propose près de 3% sur 20 ans. Pas loin donc du plafond du futur taux d'usure (une fois pris en compte l'assurance et les autres frais). Autant dire que la fenêtre de tir pour emprunter va de nouveau se refermer rapidement.

Ce dernier a d'ailleurs été revalorisé à 3,57% au 1er janvier 2023 (au lieu de 3,05% auparavant). Avant son prochain re calcul désormais chaque mois au lieu de chaque trimestre, cela laisse une petite fenêtre pour tous les projets bloqués en ce début d'année. Mais pour combien de temps ?

D'ailleurs, en lien avec ces difficultés pour emprunter, 54% des notaires anticipent désormais une baisse des prix dans les deux mois, selon les derniers chiffres publiés par Immonot, le portail d'annonces immobilières diffusées par les offices notariaux.

Des éléments clairs et précis qui ne mentent pas.

J’ai toujours pris un soin particulier lors d’une vente, qu’elle soit réalisée par moi-même, par un confrère ou par un particulier, de demander le prix de vente de manière à avoir une photographie instantanée du marché et de pouvoir alimenter une base de données en vue d’éditer des statistiques.

Aussi, désormais, en cliquant sur les différentes années vous aurez une idée précise du prix de cession. Vous retrouverez des exemples de biens (localisation, descriptif, superficies, DPE, Taxe Foncière…) agrémentés du prix de vente initial, du prix de vente réel, du pourcentage de baisse. Egalement disponible le nombre de jour au cours duquel le bien est resté sur le marché.

Exit donc les informations erronées qui faussent votre jugement. Ces données proposées vous permettent de vous forger une idée précise de la valeur des biens vendus.

A vous de consulter cette base de données et de comparer avec le bien que vous voulez vendre. Quoi qu’il en soit, je suis à votre disposition pour vous conseiller et vous accompagner dans toutes vos démarches.

Retrouvez ci-dessous la tendance du marché pour l'année 2021 :

BELVIANES ET CAVIRAC. Terrain de loisirs (1460 m2). Possibilité de jardin potager avec arbres fruitiers (figuiers, cerisiers, poiriers, pêchers, ...) en bordure d'un petit ruisseau. Trois grandes dépendances.

HAUTE VALLEE- SECTEUR QUILLAN

Prix initial : 11 000 €
Prix de vente : 6 000 €

Baisse de 45,50 %.


Mise en vente le : 25/06/2017
Vendu le : 07/06/2021

Bien vendu en 1444 jours.

ESPERAZA. Plantation de cèdres sur 2908 m2 de terrain. uN puits. Une dépendance. Un terrain attenant de 6000 m2.

HAUTE VALLEE - ESPERAZA

Prix initial : 18 000 €
Prix de vente : 15 000 €

Baisse de 16,70 %.


Mise en vente le : 19/09/2021
Vendu le : 04/11/2021

Bien vendu en 47 jours.

QUILLAN. Maison de village (60 m2) à rénover avec pièce à vivre, cuisine, salle d'eau, entrée, pièce à aménager. 

HAUTE VALLEE - SECTEUR QUILLAN

Prix initial : 33 000 €
Prix de vente : 23 000 €

Baisse de 30,30 %.


Mise en vente le : 15/05/2017
Vendu le : 29/12/2021

Bien vendu en 1690 jours.

ROQUEFORT DE SAULT. Maison de village avec pièce à vivre,  cuisine. 3 chambres, salle d'eau 

PYRENEES AUDOISES

Prix initial : 45 000 €
Prix de vente : 25 000 €

Baisse de 44,40 %.


Mise en vente le : 29/03/2012
Vendu le : 20/03/2021

Bien vendu en 3279 jours.

PUIVERT. Maison de village avec séjour, cuisine, deux chambres, salle d'eau. Grenier aménageable.

QUERCORB - PUIVERT

Prix initial : 45 000 €
Prix de vente : 36 000 €

Baisse de 20 %.


Mise en vente le : 08/04/2010
Vendu le : 09/06/2021

Bien vendu en 4081 jours.

CAMURAC. Maison de village avec pièce à vivre, trois chambres, Grenier. Cave. Garage. Jardin.

PAYS DE SAULT

Prix initial : 65 000 €
Prix de vente : 38 000 €

Baisse de 41,50 %.


Mise en vente le : 16/6/2011
Vendu le : 29/01/2021

Bien vendu en 3516 jours.

QUILLAN. Maison de village entièrement rénovée avec pièce à vivre et espace cuisine équipée, une chambre, une salle d'eau, un cellier. une cave.

HAUTE VALLEE - QUILLAN

Prix initial : 63 000 €
Prix de vente : 57 000 €

Baisse de 9,50 %.


Mise en vente le : 03/08/2020
Vendu le : 14/04/2021

Bien vendu en 255 jours.

MALVIES. Appartement en duplex avec  pièce en entrée, cuisine aménagée, pièce à vivre, deux chambres, salle d'eau.

LIMOUXIN

Prix initial : 65 000 €
Prix de vente : 60 000 €

Baisse de 7,70 %.


Mise en vente le : 04/05/2021
Vendu le : 10/08/2021

Bien vendu en 99 jours.

QUILLAN. Maison de plain-pied à rénover avec un séjour-cuisine, deux chambres, salle de bains, w-c.  Une terrasse. Un jardin de 1103 m2.

QUILLAN

Prix initial : 68 000 €
Prix de vente : 63 000 €

Baisse de 7,40 %.


Mise en vente le : 22/6/2021
Vendu le : 18/8/2021

Bien vendu en 58 jours.

BELVIANES. Maison de plain-pied à rénover avec pièce à vivre, cuisine, trois chambres, salle d'eau, cellier. Garage indépendant. Un jardin.

HAUTE VALLEE - SECTEUR QUILLAN

Prix initial : 96 000 €
Prix de vente : 83 000 €

Baisse de 13,50 %.


Mise en vente le : 21/06/2019
Vendu le : 02/04/2021

Bien vendu en 652 jours.

DONEZAN. Chalet tout confort avec pièce à vivre, espace cuisine, quatre chambres, deux salles d'eau. Une terrasse. Un jardin. Une dépendance.

LE PLA

Prix initial : 106 000 €
Prix de vente : 85 000 €

Baisse de 19,80 %.


Mise en vente le : 25/06/2019
Vendu le : 05/03/2021

Bien vendu en 620 jours.

QUILLAN. Maison quatre faces à rénover avec pièce à vivre, cuisine, quatre chambres, salle d'eau, w-c. Garage. jardin.

HAUTE VALLEE

Prix initial : 95 000 €
Prix de vente : 92 000 €

Baisse de 3,20 %.


Mise en vente le : 12/03/2021
Vendu le : 18/05/2021

Bien vendu en 68 jours.

SAINTE COLOMBE SUR GUETTE. Maison de village de montagne avec belle vue. Pièce à vivre, trois chambres, deux salles d'eau. Jardinet.

PYRENEES AUDOISES

Prix initial : 99 700 €
Prix de vente : 97 000 €

Baisse de 2,70 %.


Mise en vente le : 25/08/2021
Vendu le : 21/10/2021

Bien vendu en 58 jours.

LE BOUSQUET. Maison implantée sur un terrain de 1240 m2 avec salle à manger, espace cuisine équipée, deux chambres, deux salles d'eau. Garage. Jardin avec barbecue.

PYRENEES AUDOISES

Prix initial : 169 000 €
Prix de vente : 160 000 €

Baisse de 5,30 %.


Mise en vente le : 08/07/2020
Vendu le : 22/05/2021

Bien vendu en 319 jours.

BELVIANES ET CAVIRAC. Villa de plain-pied avec séjour, salle à manger, cuisine, trois chambres, salle d'eau. Garage. Atelier. Hangar. Terrain de 2379 m2 avec potager.

HAUTE VALLEE

Prix initial : 200 000 €
Prix de vente : 190 000 €

Baisse de 5 %.


Mise en vente le : 22/07/2021
Vendu le : 30/07/2021

Bien vendu en 9 jours.

CAMPAGNE SUR AUDE. Villa implantée sur 4172 m2 arborés avec pièce vivre, cuisine équipée, quatre chambres, salle d'eau. Garage. Terrasse.

HAUTE VALLEE

Prix initial : 231 000 €
Prix de vente : 231 000 €

Aucune baisse.


Mise en vente le : 31/07/2020
Vendu le : 19/06/2021

Bien vendu en 324 jours.

ANTUGNAC. Villa implantée sur 10410 m2 de terrain arboré avec pièce à vivre, cuisine, trois chambres, un garage. Deux garages indépendants. Piscine.

HAUTE VALLEE - SECTEUR COUIZA

Prix initial : 260 000 €
Prix de vente : 250 000 €

Baisse de 3,80 %.


Mise en vente le : 22/02/2021
Vendu le : 22/03/2021

Bien vendu en 29 jours.

QUILLAN. Villa de plain-pied, basse consommation, avec pièce à vivre, cuisine équipée, quatre chambres, salle de bain, deux w-c. Garage. Piscine. Pergola bioclimatique. 

HAUTE VALLEE - QUILLAN

Prix initial : 260 000 €
Prix de vente : 260 000 €

Aucune baisse.


Mise en vente le : 15/7/2021
Vendu le : 06/08/2021

Bien vendu en 23 jours.